Stress tests : la Belgique obtient d'excellents résultats

Après la catastrophe naturelle de Fukushima en 2011, les autorités européennes ont imposé des tests de résistance à toutes les centrales nucléaires en activité dans l'Union européenne. Ces tests de résistance devaient montrer dans quelle mesure les centrales pouvaient résister à des événements naturels extrêmes tels que des inondations et des tremblements de terre. Les centrales nucléaires belges de Doel et Tihange sont parmi les plus robustes d'Europe.

Les centrales nucléaires belges sont parmi les plus robustes d'Europe

Après la catastrophe naturelle de Fukushima en 2011, dans laquelle le tsunami a également détruit la centrale nucléaire de Fukushima, les autorités européennes ont imposé des tests de résistance à toutes les centrales nucléaires en activité au sein de l'Union européenne. Ces tests de résistance étaient censés montrer dans quelle mesure les centrales pouvaient résister à des événements naturels extrêmes tels que des inondations et des tremblements de terre. Les centrales nucléaires belges de Doel et de Tihange ont passé ces tests avec brio : elles sont parmi les plus robustes d'Europe. Cela signifie qu'elles peuvent résister à des phénomènes naturels extrêmes. Mais notre pays a voulu faire encore mieux et a décidé d'étendre les tests de sûreté.

La Belgique va plus loin que ce qui était demandé

La Belgique a décidé d'étendre la portée des tests de résistance à d'autres scénarios liés à des actions humaines défectueuses ou malveillantes (par exemple, accident d'avion, cyberattaque, terrorisme, explosion de gaz) et de tester également les autres installations nucléaires de classe I (c'est-à-dire non seulement les centrales nucléaires de Doel et de Tihange, mais aussi l'IRE, le SCK CEN, Belgoprocess et JRC-Geel).

Le plan d’action « BEST »

Sur base des exigences et recommandations de l'AFCN, ENGIE Electrabel a élaboré le plan d'action BEST. Cela signifie BElgian Stress Tests. Le plan a été approuvé en 2013 et les travaux ont été achevés fin 2017. Durant cette période, 366 adaptations ont été réalisées pour protéger les centrales nucléaires contre des scénarios très exceptionnels.

À Tihange, par exemple, un impressionnant mur d'inondation a été construit (2,3 m de haut et 1,8 km de long). Pour vous donner une idée : lors des graves inondations de l'été 2021, l'eau n'a pas atteint le mur. Doel est entouré de vastes polders qui peuvent facilement absorber une montée des eaux, même importante, et il n'était donc pas nécessaire d'y construire un tel mur.

Une autre différence majeure entre les deux sites concerne les effets d'un tremblement de terre. Sous la centrale de Doel se trouve une couche de sable d'un kilomètre d'épaisseur. En cas de tremblement de terre, cette couche constitue un excellent amortisseur. La centrale de Tihange, quant à elle, se trouve sur un sol rocheux. C'est pourquoi le mur de protection qui entoure le site de Tihange repose sur 400 piliers enfoncés de 12 m dans le sol afin d'absorber les éventuels tremblements de terre.

Améliorations constantes et avancées

Lors des travaux à Doel et Tihange, une attention méticuleuse a été portée à la conformité de chaque étape. Dans le secteur nucléaire, il est normal que les procédures d'amélioration soient analysées en détail.

Il s'agit souvent d'améliorations "Beyond Design", c'est-à-dire d'éléments qui n'étaient pas encore connus au moment de la construction de la centrale. Les centrales nucléaires évoluent donc avec la technologie. Par conséquent, les centrales nucléaires existantes sont aussi bien équipées technologiquement en termes de systèmes de sûreté que les nouvelles centrales nucléaires. Les centrales nucléaires existantes sont donc aussi sûres que les nouvelles.

Un exemple est le système FCVS (Filtered Containment Venting System), qui contrôle et filtre l'air avant qu'il ne s'échappe de la centrale. De nombreux autres systèmes et barrières de sécurité étaient déjà opérationnels depuis un certain temps, mais le système FCVS a été ajouté à titre de précaution supplémentaire, tant à Doel qu'à Tihange.

On peut donc affirmer que les centrales nucléaires de Doel et de Tihange sont bien protégées contre les conditions extérieures extrêmes (catastrophes naturelles et actes humains malveillants).

Contrôle de la sûreté et de la sécurité

Les centrales nucléaires belges sont parmi les plus robustes et nous voulons qu'elles le restent. Des auditeurs et des organismes de contrôle indépendants garantissent la sûreté des centrales nucléaires par des contrôles permanents. Le secteur nucléaire est le secteur le plus contrôlé et le mieux sécurisé au monde. Chaque année, une cinquantaine d'audits ont lieu dans les centrales nucléaires belges, soit environ un audit par semaine !

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