Des vitesses de vent très faibles

Le mois de février 2023 a été climatologiquement moyen à bien des égards, mais il a aussi comporté quelques faits marquants.

La vitesse moyenne du vent à Uccle a été remarquablement faible, atteignant à peine 3,2 mètres par seconde (la valeur normale est de 4,0 m/s). Avec le mois de février 2009, il s'agit du deuxième mois de février le plus calme de la période de référence actuelle. Le record reste à 2,8 m/s en 1993.

Et il y a eu deux autres records marquants ce mois-ci : à Uccle, les précipitations du mois dernier ont été bien inférieures à la normale : seulement 13,3 mm, contre 65,1 mm normalement. Il s'agit d'un nouveau record pour la période de référence actuelle. Le précédent record datait de 1998. Enfin, le mois de février a été remarquablement doux, avec des températures supérieures aux valeurs normales respectives pendant la majeure partie du mois.

Le mix électrique belge de février 2023

Grâce à l'énergie nucléaire (43%) et aux énergies renouvelables (25,5%)68,5% de l'électricité belge était bas carbone en février. Un bel exemple de la complémentarité des deux sources bas carbones !

L'énergie fossile (principalement le gaz) a représenté 31,5% de l'électricité belge le mois dernier, ce qui est énorme, avec 94,5% des émissions de CO2 (pour l’ensemble de la production d'électricité belge).

Le mix électrique belge de février 2023 se présente comme suit :

  • énergie nucléaire : 43%
  • énergie éolienne : 16,5%
  • énergie solaire : 5%
  • autres renouvelables : 4%
  • fossile et autres : 31,5%
Le mix électrique belge de février 2023 (sources : ELIA & UNECE)

Tihange 2 et Doel 3 déclassés

En février 2023, pour la première fois dans l'histoire des centrales nucléaires belges, deux réacteurs ont été définitivement mis à l'arrêt. Après Doel 3 (en septembre de l'année dernière), Tihange 2 a également été définitivement déclassé fin janvier, conformément à la loi de 2003 sur la sortie du nucléaire. Ce déclassement a également eu un impact direct sur le mix électrique de la Belgique. La production de Tihange 2 et Doel 3 a été largement remplacée par de l'énergie fossile (gaz), complétée par des importations. Cela se voit aussi immédiatement dans les résultats du mois dernier, avec une production record d'énergie fossile.

Il n'est pas surprenant que de plus en plus de voix s'élèvent pour demander une révision de la loi sur la sortie du nucléaire, et pour voir si davantage de centrales nucléaires peuvent rester ouvertes au-delà de 2025. L'énergie nucléaire est la principale source d'électricité à faible teneur en carbone dans de nombreux pays, dont la Belgique. Avec les énergies renouvelables, ces deux sources d'énergie nous permettent d'atteindre nos objectifs climatiques, de moins dépendre de régimes étrangers peu fiables pour notre approvisionnement en électricité, et ce, avec une technologie qui existe déjà et des infrastructures déjà disponibles. La fermeture des centrales nucléaires aura un impact potentiellement désastreux sur la sécurité d'approvisionnement, sur le prix de l'électricité et sur la réalisation des objectifs climatiques ambitieux de la Belgique.

À propos de ces chiffres

Pour ces calculs, nous nous basons sur les données les plus récentes mises à disposition par ELIA.

ELIA, l'opérateur du réseau électrique belge, publie chaque mois les chiffres du mix énergétique. Ce mix contient la part des différentes sources d'énergie qui génèrent de l'électricité pour la Belgique : fossile (surtout gaz), nucléaire, éolien, solaire et autres renouvelables (par exemple, hydroélectricité et petites unités de production éolienne/solaire <25 MW).

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