Un mois très pluvieux et sombre

Mars 2023 entrera dans l'histoire comme un mois très pluvieux et sombre. Seule l’année 2008 a enregistré plus de précipitations sur le mois de mars (pour la période de référence actuelle). Il est tombé 126,5 mm de pluie à Uccle le mois dernier, la moyenne du mois de mars étant normalement de 59,3 mm.

Le mois de mars a également été très sombre, avec à peine 83 heures d'ensoleillement (la moyenne mensuelle est de 125 heures). Il n'y a eu qu'un seul jour de ciel dégagé en mars.

Le mix électrique belge de mars 2023

Grâce à l'énergie nucléaire (41%) et aux énergies renouvelables (34%), 75% de l'électricité belge était bas carbone en mars. Un bel exemple de la complémentarité des deux sources à faibles émissions de CO2 ! L'énergie fossile (principalement le gaz) a représenté 25% de l'électricité belge le mois dernier, mais représentait à elle seule 92% des émissions de CO2 (pour l’ensemble de la production d'électricité belge).

Le mix électrique belge de mars 2023 se présente comme suit :

  • énergie nucléaire : 41%
  • énergie éolienne : 23%
  • énergie solaire : 7%
  • autres renouvelables : 4%
  • fossile et autres : 25%
Le mix électrique belge de mars 2023 (sources : ELIA & UNECE)

Incertitude sur l'avenir des centrales nucléaires belges

Il y a plusieurs mois, le gouvernement belge a conclu un accord de principe sur le maintien en activité de Doel 4 et de Tihange 3. Toutefois, à ce jour, cet engagement n'est ni clair ni certain. En début de semaine, Engie Electrabel a annoncé qu'elle n'avait pas encore commandé de combustible pour les deux réacteurs en question. Cette situation, ajoutée à la longueur des négociations et à l'absence de fumée blanche, rend l'avenir de l'énergie nucléaire en Belgique incertain.

Le fait que la loi de 2003 n'ait pas été abrogée (en particulier l'article 3, qui interdit la production future d'électricité à partir de l'énergie nucléaire) rend également incertain l'avenir de l'énergie nucléaire dans notre pays. Cette situation, créée par la non-décision du gouvernement, rend la vie et le développement de l’industrie nucléaire belge particulièrement inconfortable. Celle-ci a besoin a en effet d’un cadre régulatoire clair et d’une vision à long terme pour pouvoir investir, en particulier pour la technologie des SMR (Small Modular Reactors), dont la commercialisation industrielle commencera au début des années 2030. Ce système (SMR) permettra de produire de l’électricité, de l’hydrogène et de la chaleur pour ne citer que les éléments les plus importants. Ces développements ont déjà commencé et la Belgique est reconnue comme experte au niveau mondial dans ces différents développements.

À propos de ces chiffres

Pour ces calculs, nous nous basons sur les données les plus récentes mises à disposition par ELIA.

ELIA, l'opérateur du réseau électrique belge, publie chaque mois les chiffres du mix énergétique. Ce mix contient la part des différentes sources d'énergie qui génèrent de l'électricité pour la Belgique : fossile (surtout gaz), nucléaire, éolien, solaire et autres renouvelables (par exemple, hydroélectricité et petites unités de production éolienne/solaire <25 MW).

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