Un mois sombre, humide et froid

Avril 2023 est resté froid. Le mois n'a pas compté un seul jour de printemps (jour avec une température maximale supérieure à 20°C). Avril a également été un mois pluvieux : il est tombé 66,3 mm de pluie à Uccle, la moyenne du mois d'avril étant normalement de 47,7 mm.

L'ensoleillement a également été inférieur à la normale en avril, avec à peine 149 heures d’ensoleillement (171 heures en moyenne pour un mois d’avril normal).

Le mix électrique belge d’avril 2023

Malgré la météo sombre du mois, une bonne partie de l'électricité a été produite par des panneaux solaires (14%). Cela s'explique en grande partie par l'augmentation considérable de la capacité installée (+1500 MW en comparaison avec la même période de l'année précédente).

L'énergie nucléaire reste la principale source d'électricité en Belgique (43%), même si la part de l'énergie atomique bas carbone est déjà un peu diminuée en raison de la fermeture des deux réacteurs nucléaires Doel 3 (depuis septembre 2022) et Tihange 2 (depuis février 2023).

Grâce à l'énergie nucléaire (43%) et aux énergies renouvelables (35,5%), 78,5% de l'électricité belge était bas carbone en avril. Un bel exemple de la complémentarité des deux sources à faibles émissions de CO2 !

L'énergie fossile (principalement le gaz) a représenté 21,5% de l'électricité belge le mois dernier, mais représentait à elle seule 89% des émissions de CO2 (pour l’ensemble de la production d'électricité belge).

Le mix électrique belge d’avril 2023 se présente comme suit :

  • énergie nucléaire : 43%
  • énergie éolienne : 17,5%
  • énergie solaire : 14%
  • autres renouvelables : 4%
  • fossile et autres : 21,5%
Le mix électrique belge d’avril 2023 (sources : ELIA & UNECE)

Incertitude sur l'avenir des centrales nucléaires belges

Il y a plusieurs mois, le gouvernement belge a conclu un accord de principe sur le maintien en activité des réacteurs Doel 4 et Tihange 3. Toutefois, à ce jour, cet engagement n'est ni clair ni certain. Les négociations se traînent et chaque échéance se voit reportée de semaine en semaine. Cette situation rend l'avenir de l'énergie nucléaire en Belgique incertain.

L’avenir de l’énergie nucléaire dans notre pays est également rendu incertain par le fait que la loi de 2003 n'ait pas (encore?) été abrogée, en particulier l'article 3, qui interdit la production future d'électricité à partir de l'énergie nucléaire. L’industrie nucléaire belge a besoin d’un cadre régulatoire clair et d’une vision à long terme pour pouvoir investir, en particulier pour la technologie des SMR (Small Modular Reactors), dont la commercialisation industrielle commencera au début des années 2030. Ce système (SMR) permettra de produire de l’électricité, de l’hydrogène et de la chaleur pour ne citer que les éléments les plus importants.

À propos de ces chiffres

Pour ces calculs, nous nous basons sur les données les plus récentes mises à disposition par ELIA.

ELIA, l'opérateur du réseau électrique belge, publie chaque mois les chiffres du mix énergétique. Ce mix contient la part des différentes sources d'énergie qui génèrent de l'électricité pour la Belgique : fossile (surtout gaz), nucléaire, éolien, solaire et autres renouvelables (par exemple, hydroélectricité et petites unités de production éolienne/solaire <25 MW).

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