Tractebel et First Light Fusion travaillent ensemble pour faire de la fusion une réalité
Tractebel, société d'ingénierie belge de réputation internationale, et First Light Fusion, start-up qui est leader mondiale dans le domaine de la fusion inertielle, ont signé un accord-cadre visant à fournir une expertise en ingénierie spécialisée pour le développement de la Machine 4 (M4), un démonstrateur avancé, à Oxford, au Royaume-Uni.
Le nucléaire est une technologie qui évolue tous les jours. Le projet fusion nucléaire mis en place par First Light Fusion et soutenu par Tractebel le démontre parfaitement.
Le saviez-vous...?
La fusion nucléaire est une réaction où deux noyaux atomiques légers se combinent pour former un noyau plus lourd, libérant ainsi une quantité considérable d'énergie. Contrairement à la fission nucléaire, qui divise un noyau atomique lourd en deux noyaux plus légers. La fusion a plusieurs avantages potentiels dans le contexte de la technologie nucléaire : la production d’énergie propre, un rendement énergétique élevé, abondance de carburant, sûreté accrue, risque d’accident encore réduit et sans production de déchets nucléaires.
Machine 4
Tractebel mettra à profit son expertise internationale en matière de fusion pour contribuer à la réussite de l'installation M4 à Oxford qui, une fois opérationnelle, abritera le plus grand générateur d'énergie pulsée au monde, d'un diamètre de 75 mètres… soit l'équivalent de la taille du Royal Albert Hall de Londres. M4 est une installation de recherche et d'expérimentation que First Light utilisera pour démontrer le gain net d'énergie, c'est-à-dire le processus qui consiste à tirer de la fusion plus d'énergie qu'il n'en faut pour la créer. En décembre 2022, la « National Ignition Facility » aux États-Unis a été la première à démontrer le "gain". Pour ce faire, elle a eu recours à la fusion par confinement inertiel, une approche prometteuse pour atteindre la fusion nucléaire contrôlée, qui pourrait potentiellement fournir une source d'énergie propre et quasi illimitée. Cette méthode est identique à la méthode First Light Fusion, mais elle utilise un laser pour enclencher la fusion plutôt qu'un projectile.
Fusion par projectile
Les ingénieurs et les experts multidisciplinaires de Tractebel basés au Royaume-Uni et dans l'Union Européenne vont soutenir First Light Fusion en mettant à profit leur vaste expérience dans le développement des technologies de fusion. Les experts de la société d'ingénierie ont acquis un savoir-faire dans le domaine de la fusion en travaillant sur plusieurs projets, dont le réacteur ITER en France.
Fondée en 2011, First Light Fusion travaille sur une nouvelle approche de la fusion appelée fusion par projectile, qui est une branche de la fusion par confinement inertiel. Il s'agit d'une méthode innovante et unique de production d'énergie de fusion qui est plus simple, moins chère et plus efficace sur le plan énergétique que les autres technologies de fusion. Elle consiste à lancer un projectile sur une cible contenant le combustible de fusion. Le projectile percute une cible qui amplifie l'énergie du projectile, faisant imploser le combustible aux températures et densités nécessaires pour le faire fusionner. La technologie de cible unique de First Light Fusion, qui fournit une pression beaucoup plus élevée au combustible, est un élément clé de l'approche de First Light Fusion.
Nick Hawker, fondateur et PDG de First Light Fusion: « La conception et le développement de la machine 4 sur le site de l'Autorité britannique de l'énergie atomique à Culham sont en bonne voie et nous visons une réalisation bien avant la fin de cette décennie. Nous sommes ravis de travailler avec Tractebel au cours de cette phase critique, en tirant parti de son expertise inégalée dans la réalisation de grands projets d'infrastructures de fusion, y compris ITER en France. »
« Nous sommes ravis de travailler avec Tractebel au cours de cette phase critique, en tirant parti de son expertise inégalée dans la réalisation de grands projets d'infrastructures de fusion. »
Nick Hawker, fondateur et PDG de First Light Fusion
Denis Dumont, Chief Global Nuclear Officer chez Tractebel: « Avec ce contrat, Tractebel réaffirme son engagement envers l'industrie nucléaire britannique, la fission et la fusion, et sa contribution à l'ambition du Royaume-Uni d'être net zéro d'ici 2050. Grâce à notre présence à Bristol dans le cadre du projet Hinkley Point C, nous contribuons encore davantage au développement du secteur nucléaire dans le pays. Notre équipe britannique s'est agrandie afin de soutenir les acteurs du secteur nucléaire britannique, conjointement avec nos experts basés en France et en Belgique. Grâce à notre expérience nucléaire internationalement reconnue, nous sommes en mesure d'apporter des solutions innovantes aux projets les plus difficiles. Nous sommes impatients de développer notre relation avec First Light Fusion. »
« Grâce à notre expérience nucléaire internationalement reconnue, nous sommes en mesure d'apporter des solutions innovantes aux projets les plus difficiles. Nous sommes impatients de développer notre relation avec First Light Fusion. »
Denis Dumont, Chief Global Nuclear Officer chez Tractebel
La fusion nucléaire commerciale
Le Royaume-Uni a lancé une stratégie de fusion en 2021 pour stimuler la croissance économique à long terme en développant la technologie et les compétences. L'énergie de fusion peut constituer une source d'énergie à grande échelle à faible teneur en carbone, basée sur le même principe que celui qui alimente notre soleil et nos étoiles. Elle a le potentiel de fournir de l'énergie de base, en complément des énergies renouvelables et d'autres sources d'énergie à faible teneur en carbone. Le partenariat entre First Light Fusion et Tractebel contribuera à faire de la fusion commerciale une réalité.