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IEA Energy Policy Review Belgium 2022
IEA Energy Policy Review Belgium 2022

Nouveau rapport AIE : la Belgique doit réduire ses émissions de CO2

Malgré l'augmentation récente et ambitieuse de l'énergie éolienne, entre autres, la Belgique doit encore réduire ses émissions de CO2 et sa dépendance aux combustibles fossiles et aux importations. Telles sont quelques-unes des conclusions de la nouvelle analyse quinquennale de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) sur la politique énergétique belge. En outre, l'AIE s'inquiète d'une sortie (partielle) du nucléaire à partir de 2022, car elle entraînera une plus grande dépendance à l'égard des sources d'énergie fossiles étrangères, ce qui se traduira par une augmentation des émissions de CO2.

Forte augmentation de l'énergie éolienne

Depuis la précédente analyse de la politique énergétique de la Belgique par l'AIE en 2016, notre pays est devenu un acteur majeur de l'énergie éolienne offshore. En 2021, la Belgique disposait de la sixième plus grande capacité éolienne offshore au monde. Une réalisation importante, compte tenu de la petite superficie de nos eaux territoriales très fréquentées. La production d'énergie éolienne en mer continuera également à augmenter dans les années à venir. Des nouvelles positives, donc !

Aucune réduction des émissions

Malheureusement, les émissions de gaz à effet de serre de la Belgique ont à peine diminué ces dernières années (malgré des efforts importants). La stratégie à long terme de notre gouvernement en matière d'énergie et de climat ne comporte pas non plus d'objectif clair de neutralité climatique d'ici 2050. Le rapport de l'AIE conseille explicitement à la Belgique d'actualiser sa stratégie à long terme et de prendre un engagement clair en faveur de la neutralité climatique d'ici 2050.

Forte dépendance à l'égard des combustibles fossiles

La Belgique n'a fait que des progrès limités dans la réduction de sa dépendance aux combustibles fossiles. Au moins jusqu'en 2030, sa dépendance augmentera. En 2020, le pétrole représentait 46 % de la demande totale d'énergie, suivi du gaz naturel (27 %) et d'une petite part (3 %) de charbon. Bien que la part des énergies renouvelables ait doublé au cours de la dernière décennie, elles ne représentaient que 13 % de la demande énergétique totale en 2020.

© Bureau fédéral du Plan (2021)

Moins d'énergie nucléaire = plus d'émissions

La Belgique prévoit d'éliminer en grande partie l'électricité d'origine nucléaire d'ici 2025, ce qui suscite des inquiétudes de la part de l'AIE en matière de sécurité d'approvisionnement et d'émissions de gaz à effet de serre. L'énergie nucléaire représente environ la moitié de la production annuelle d'électricité en Belgique. L'abandon progressif de l'énergie nucléaire entraînera une dépendance accrue à l'égard des combustibles fossiles et une augmentation des émissions.

Nécessité d'une électrification accélérée

L'électrification est un aspect essentiel de toute transition énergétique, mais en Belgique, elle est freinée par des structures tarifaires qui augmentent considérablement le coût de l'électricité. Dans certaines régions, le chauffage des maisons à l'électricité est 50 % plus cher que celui au gaz naturel ou au mazout, même si le chauffage électrique est plus efficace et moins polluant. Il est également nécessaire de renforcer la concurrence sur le marché belge (toujours selon l'AIE) pour faire baisser les prix. Des efforts et des incitations supplémentaires sont nécessaires pour que de nouvelles entreprises et des services innovants puissent entrer sur le marché.

Rapport complet de l'AIE

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